Définition
L'UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture) identifie et protège le patrimoine culturel et naturel de l’humanité. Fin 2013, la liste du patrimoine mondial compte 981 biens culturels, naturels ou mixtes reconnus pour leur valeur universelle exceptionnelle.
Les biens culturels sont par exemple des monuments ou des ensembles architecturaux et urbanistiques. Les sites naturels du patrimoine mondial sont des écosystèmes, des réserves naturelles ou des témoins de l’évolution.
A noter : en France, la plupart des sites sont classés au titre du patrimoine culturel, mais nous possédons également trois sites naturels et un site mixte :
- Golfe de Porto : calanche de Piana, golfe de Girolata, réserve de Scandola (1983)
- Lagons de Nouvelle-Calédonie : diversité récifale et écosystèmes associés (2008)
- Pitons, cirques et remparts de l’ile de la Réunion (2010)
- Pyrénées - Mont Perdu (mixte - 1997)
Histoire
En 1960, l'UNESCO s’est mobilisée pour empêcher que le temple d'Abou Simbel ne soit englouti par les eaux du Nil lors de la construction du barrage d'Assouan. Cet intervention est à l'origine de la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel adoptée par l’Unesco en 1972.
Cette convention, qui a été ratifiée depuis par 190 Etats, défend l’idée que les biens culturels et les sites naturels à portée universelle appartiennent à l’ensemble de l’humanité, quel que soit le territoire où ils se situent. La responsabilité de leur protection incombe donc à tous les pays afin de pouvoir transmettre ce patrimoine aux générations futures.
Tous les états signataires de la convention peuvent proposer l’inscription de biens faisant partie de leur patrimoine naturel ou culturel. Fin 2013, la liste du patrimoine mondial compte 981 biens culturels, naturels ou mixtes répartis dans 160 Etats :
- 759 biens culturels
- 193 naturels
- 29 mixtes.
Cinq nouveaux sites naturels du patrimoine mondial ont été inscrits sur la liste en 2013 :
- l'Erg du Namib en Namibie
- le Mont Etna en Italie
- le Parc national tadjik (montagnes du Pamir) au Tadjikistan
- la réserve de biosphère El Pinacate et le Grand désert d’Altar au Mexique
- Tianshan au Xinjiang en Chine
Inscription
L’inscription d’un site au patrimoine mondial permet de bénéficier d’aides financières pour la conservation du site, d’un plan de gestion et d’un suivi adéquat. Elle permet aussi de développer les activités touristiques sur le site, selon les principes du tourisme durable.
Mais l’inscription est soumise à certaines conditions et n’est pas irréversible. L’UNESCO veille à ce que l'intégrité et l’authenticité des sites soient maintenues. Si l’état des sites se dégrade ou qu’ils sont menacés par des guerres ou des projets de construction, ils sont transférés dans la liste du "patrimoine mondial en péril" ou sont tout simplement retirés de la liste.
Il ne faut pas confondre les sites naturels du patrimoine mondial avec les réserves de biosphère également désignées par l'Unesco :
- les sites du patrimoine mondial sont des biens inscrits dans le cadre de la Convention du patrimoine mondial en raison de leur valeur universelle ; cette convention a pour but d’assurer la conservation et la gestion de ces sites
- les réserves de biosphère sont des exemples de développement durable et visent à concilier l’homme et la nature ; elles sont désignées par les gouvernements nationaux et reconnues par l’UNESCO dans le cadre du programme sur l’Homme et la biosphère (MAB).
A noter : plus de 80 sites dans le monde sont à la fois des réserves de biosphère de l'UNESCO et des sites du patrimoine mondial.