Un réchauffement global estimé à 2,7°C
La COP 26 qui s'est achevée à Glasgow le 13 novembre 2021 s'est aussi conclue sur des perspectives sombres.
En effet, malgré les promesses renouvelées par les 197 pays en matière de réduction des gaz à effet de serre, la température globale de notre planète devrait augmenter d'ici à la fin du siècle de 2,7°C par rapport à l'ère préindustrielle, selon les calculs du Programme des Nations Unies.
Or, ce chiffre est un aveu d'échec puisque, conformément à l'accord de Paris signé en 2015, il faudrait maintenir la hausse des températures bien en dessous des 2°C et de préférence à 1,5°C.
Un scénario bien sombre
Avec une hausse des températures estimée à 2,7°C d'ici 2100, le scénario qui nous attend a été qualifié de "catastrophe climatique" par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
Mais, même sans se projeter dans un avenir aussi lointain, nous pouvons d'ores et déjà nous attendre à en voir les conséquences très concrètes dans les décennies à venir.
En effet, si nous continuons de suivre cette trajectoire, le seuil de 2°C supplémentaires sera franchi au milieu du siècle et peut-être même un peu avant selon le Giec, le groupe international d'experts sur l'évolution du climat.
Des phénomènes météo plus extrêmes et plus fréquents
D'ici l'échéance plus proche de 2050, il faut s'attendre à connaître des événements météorologiques d'une ampleur inédite, comme des canicules mais aussi des pluies diluviennes.
En effet, une hausse de 1°C seulement augmente déjà de 7 % la capacité de l'air à retenir l'eau, ce qui favorise de fortes précipitations.
Le scénario d'une hausse de 2°C par rapport à l'air préindustrielle a fait l'objet de nombreux travaux qui ont été synthétisés par les experts du GIEC.
Dans son dernier rapport publié en août 2021, le Giec a établi un lien direct entre la hausse des températures et la survenue des événements météorologiques extrêmes, à l'image du dôme de chaleur qui a frappé le sud-ouest du Canada et le nord-ouest des États-Unis cet été.
Chaque fraction de degré compte
Pour le grand public, une hausse à 1,5°C, 1,9°C ou 2,7°C ne fait pas une grande différence. Mais, selon les climatologues, ces chiffres en apparence si proches laissent envisager un scénario très différent pour l'avenir de notre planète.
Chaque hausse de température augmente le risque de connaître des événements climatiques extrêmes.
Les climatologues insistent sur le fait que chaque fraction de degré compte pour éviter les catastrophes et en particulier des canicules plus fréquentes, plus intenses et plus longues.
Des conséquences sur la météo mais aussi sur le littoral et sur la faune
Les conséquences concrètes du réchauffement climatique se feront bien sûr sentir sur la météo mais aussi sur le littoral et sur la biodiversité.
Avec la fonte des glaces et des glaciers liée à une hausse de 2°C ou plus, le niveau des eaux pourrait monter de 1 mètre d'ici à 2100 selon les estimations du GIEC.
De nombreux territoires seraient menacés par la montée des eaux, à commencer par les Maldives mais aussi le sud du Bangladesh et les alentours de Miami ou de la Nouvelle-Orléans.
En France, une grande partie du Marais Poitevin, de la ville de La Rochelle ainsi que l'aéroport de Nice pourraient se retrouver sous l'eau d'ici la moitié du siècle.
De plus, selon les scientifiques, une hausse globale de 2°C aurait aussi de lourdes conséquences sur la santé et l'agriculture humaines ainsi que sur la biodiversité : 18 % des insectes, 8 % des vertébrés et 16 % des plantes pourraient perdre la moitié de leur territoire.
Dans les océans aussi, la biodiversité ne serait pas épargnée. Le réchauffement des mers lié à une hausse de 2°C condamnerait à mort 99 % des coraux.
Pour en savoir plus sur les conséquences très concrètes du réchauffement climatique sur l'avenir de notre planète, nous vous invitons à consulter le site des Nations Unies (lien ci-dessous).
