De quoi s'agit-il ?
Timelapse est la toute dernière fonctionnalité de Google Earth, le logiciel qui permet de visualiser la Terre grâce à des images aériennes ou satellite.
Cette nouveauté, mise en ligne par Google le jeudi 15 avril 2021, une semaine à peine avant le Jour de la Terre ou Earth Day célébré le 22 avril, permet de visualiser l’impact des activités humaines sur notre planète.
On y assiste, avec un mélange de fascination et d’effroi, à la fonte des glaces, à la déforestation et à l’urbanisation galopante aux quatre coins du monde...
Comme son nom l’indique, "Timelapse" illustre grâce à des vidéos en accéléré les changements qui ont affecté la Terre de 1984 à nos jours.
Comment est-ce possible ?
Selon Google, Timelapse est la plus importante mise à jour du logiciel Google Earth depuis 2017.
Pour ce projet, le géant américain a travaillé en partenariat avec le CREATE Lab de l'Université Carnegie Mellon, aux Etats-Unis. Il a également utilisé des données du programme Landsat mené par la Nasa et l'Institut des études géologiques américain, et celles du programme Copernicus mené par l'Union européenne.
Afin de mettre au point cet outil qui permet de remonter le temps, Google a intégré à son logiciel 37 ans d'images satellite, soit plus de 24 millions d'images satellite datant de 1984 à 2020 !
Il a fallu 2 millions d'heures de traitement sur des milliers de machines dans Google Cloud pour compiler 20 pétaoctets d'images satellite en une seule mosaïque vidéo de 4,4 térapixels, "soit l'équivalent de 530.000 vidéos en résolution 4K".
La firme précise que ces calculs ont été effectués dans ses centres de données neutres en carbone.
À quoi cela va-t-il servir ?
Une bonne image étant plus efficace que mille mots, Google espère éveiller les consciences en illustrant l’évolution de notre planète au cours des trente-sept dernières années : "Les preuves visuelles peuvent permettre de trancher des débats mieux que les mots et faire passer des messages complexes au plus grand nombre", a déclaré la firme dans sa présentation de cette fonctionnalité.
Qu’elles montrent la déforestation (en Amazonie et en Indonésie par exemple) ou la fonte des glaciers (comme le glacier Columbia en Alaska qui a reculé de 20 kilomètres en trente-cinq ans), les images en accéléré sont très éloquentes.
Cet outil montre de manière très concrète et indéniable le réchauffement climatique et l’impact des activités humaines sur notre planète, comme en témoigne la vidéo de présentation de "Timelapse" (en anglais) :
Dans une optique de sensibilisation à la préservation de l’environnement, cinq thèmes ont émergé pendant la création de Timelapse :
- les changements forestiers
- la croissance urbaine
- la hausse des températures
- les sources d'énergie (extraction du charbon, fermes solaires, parcs éoliens…)
- la fragile beauté de la Terre (transformation du littoral, migration des dunes de sable...).
Ces thèmes sont préchargés dans "Timelapse". Mais, si vous voulez simplement retrouver un lieu précis pour observer son évolution, vous pouvez aussi taper le nom d'une localité dans la barre de recherche, comme d’habitude sur Google Earth.
Avec ce nouvel outil, qui continuera d'être mis à jour pendant les dix années à venir, Google souhaite également offrir de nouvelles ressources aux chercheurs et aux enseignants.
Comment utiliser cet outil ?
La nouvelle fonctionnalité Timelapse est accessible via un navigateur web en allant directement sur Google Earth.
Vous pouvez alors vous laisser guider à travers les grands thèmes mis en avant par Google ou rechercher par vous-même les lieux qui vous intéressent.
Vous pouvez aussi consulter la playlist YouTube qui rassemble à ce jour 290 vidéos accélérées de paysages emblématiques de notre planète (lien ci-dessous).
Deux de ces vidéos concernent la France : l’une montre l’expansion de la ville de Toulouse et l’autre illustre la construction de la centrale solaire de Cestas, près de Bordeaux.
Quelle que soit votre méthode favorite, vous pourrez parcourir notre planète en quelques clics et constater qu’aucun endroit sur Terre n’échappe à l’impact des activités humaines. Une prise de conscience plus que jamais nécessaire !