Une nécessaire mutation
Même si, chaque hiver, les amateurs de glisse et de neige se réjouissent à l’idée de dévaler les pistes, l’enneigement des stations de ski est parfois compromis par la douceur des températures.
Entre 1880 et 2012, les températures moyennes dans les Alpes ont augmenté de plus de 2°C. Cette tendance, qui s’accélère et se renforce avec le réchauffement climatique, menace la viabilité des domaines skiables.
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Ces changements climatiques affectent toutes les stations de ski, mais fragilisent surtout celles de moyenne et de basse montagne. Or, l’enneigement artificiel n’est qu’une solution partielle et onéreuse.
Pour sauver leur activité, les stations de basse altitude n’ont pas d’autre choix que d’adapter leur offre touristique, en mettant l’accent sur de nouvelles activités de pleine nature comme les randonnées, le VTT ou l’accrobranche.
Elles s’orientent ainsi vers un tourisme de proximité, plus diversifié et mieux réparti entre les saisons.
La fin du tout-ski
Il y a encore une quinzaine années, les clients des stations de ski étaient des amateurs de sports d’hiver venus rentabiliser leur forfait en dévalant les pistes à longueur de journée. Mais, à présent, la pratique intensive du ski alpin s’essouffle et ce sport n’est plus le seul attrait de ces destinations.
Désormais, le ski n’est qu'une des facettes du tourisme hivernal en montagne. Par désir d'échapper aux files interminables, de se ressourcer ou de se reconnecter à la nature, les vacanciers aspirent à autre chose.
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Ils délaissent ainsi les pistes certains jours pour partir à la découverte du patrimoine architectural et gastronomique des stations ou pour pratiquer d’autres activités de plein air comme la randonnée en raquettes ou le fat bike (vélo sur glace).
Un tourisme hivernal plus diversifié
Le ski reste la motivation principale des séjours à la montagne pour 72% des vacanciers, selon l'Association nationale des maires des stations de montagne (ANMSM). La rentabilité des stations (infrastructures, complexes hôteliers et résidentiels) en dépend à près de 90%.
Mais cela est en train de changer : comme le réchauffement climatique ne garantit plus un enneigement de qualité chaque saison, les stations de sports d'hiver n'ont pas d'autre choix que de varier leur offre de loisirs.
La diversification des activités proposées (shopping, spa, balades découvertes, excursions avec des chiens de traîneau, tourisme vert et gastronomique) est une stratégie de développement visant à assurer la pérennité de l’activité économique et des emplois en montagne.
Ce faisant, les domaines skiables répondent aussi aux attentes des 17% de non-skieurs qui viennent en montagne avec leur famille ou leur groupe d'amis.
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La montagne, nouvelle destination tendance
Au-delà de la seule pratique du ski, les vacanciers viennent chercher en montagne une ambiance, de l'air pur, du calme et de grands espaces. Très populaires depuis le déconfinement, les destinations montagnardes s’adaptent aussi à la crise sanitaire actuelle.
Covid 19 oblige, les stations de ski remettent les activités de plein air au coeur de leur offre touristique. Proposer des balades en raquettes ou à pied, des safari-photos et des nuits en refuge permet aussi de ne pas concentrer la foule sur les mêmes infrastructures.
En cette période d’épidémie, la montagne est plus que jamais un lieu de détente, de rupture avec le quotidien et de dépaysement.
Entre randonnées, yoga, méditation, sylvothérapie, spa et visites gourmandes chez les producteurs, la montagne s’impose comme LA destination ressourçante par excellence.
Nul doute que les citadins en quête d’air pur, d'authenticité et de slow tourisme vont en redemander !
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