La rando urbaine, c'est tendance
Selon la Fédération française de la randonnée pédestre, ce sport ne se pratique pas seulement en montagne ou à la campagne mais aussi en ville.
A défaut de sentiers forestiers ou bucoliques, de plus en plus de citadins arpentent le bitume et redécouvrent leur ville sous un autre jour, en dehors des grands axes.
La randonnée urbaine est tendance car elle est à la fois gratuite, écologique et accessible à tout un chacun. Elle permet en outre de faire de l'exercice tout en se cultivant et en découvrant de nouvelles adresses.
L'engouement pour cette nouvelle forme de randonnée est tel que la FFRandonnée propose sur son site Internet des Topo-guides Randocitadines® dans une douzaine de villes françaises (voir le lien ci-dessous).
La flânerie revient en force
Or, il existe un autre moyen d'arpenter la ville à pied : la flânerie. Contrairement à la randonnée urbaine qui suit plus ou moins un itinéraire fixé à l'avance, flâner en ville consiste à se balader le plus souvent seul, au hasard et sans but.
L'idée n'est pas nouvelle puisque Victor Hugo écrivait déjà dans Les Misérables : "Errer est humain, flâner est parisien".
Mais elle revient en force depuis quelques temps car elle permet de se réapproprier la ville et de la découvrir avec un regard neuf, même dans son propre quartier
Cette pratique, aussi vieille que les grands boulevards parisiens, a toujours été une source d'inspiration pour les artistes, qu'ils soient écrivains, philosophes ou plus récemment, photographes ou street artists.
Cependant, il n'est pas indispensable d'avoir un projet artistique pour s'y mettre car la flânerie est accessible à tout marcheur qui veut bien y consacrer du temps et jouer complètement le jeu.
Flâner, mode d'emploi
A priori, flâner en ville consiste tout simplement à marcher dans les rues. Oui, mais dans certaines conditions...
Pour goûter pleinement à l'expérience de la flânerie, le marcheur urbain doit aussi :
- partir en avance pour se laisser le temps de faire des détours
- couper son téléphone portable pour ne pas être distrait
- ne pas se géolocaliser mais accepter de se perdre et de se laisser aller, sans repère ni but
- prendre le temps et marcher lentement pour mieux s'imprégner de l'atmosphère autour de soi
Notez bien qu'il faut éviter de déambuler dans les lieux et les quartiers les plus touristiques de sa ville (que la plupart du temps on connaît déjà). Le plus intéressant quand on flâne, c'est de découvrir une autre facette de la ville, des lieux inattendus que l'on ne soupçonnait même pas.
La flânerie, tendance à contre-courant des déplacements utilitaires, s'inscrit dans le mouvement du slow tourisme et du tourisme de proximité, mais elle dépasse l'idée même de "visite" touristique. En cheminant, on ne sait pas ce que l'on va croiser en chemin et c'est là tout le charme de cette expérience intime et insolite.
Pour en garder la trace, on peut se munir d'un carnet (pour noter ses impressions, faire des croquis) et/ou d'un appareil photo. Mais ce n'est pas obligatoire car l'essentiel est d'être attentif à ce que l'on découvre pas après pas.