1- Etudiez le potentiel de votre futur gîte
La plupart de ceux qui veulent ouvrir un gîte voient dans ce projet l'occasion de changer de vie, d'obtenir des revenus complémentaires et d'optimiser un bien immobilier.
Si la motivation est un facteur important, le sens pratique et le pragmatisme le sont tout autant.
Alors, avant de vous lancer dans cette aventure, étudiez la concurrence !
Evaluez le potentiel de votre futur gîte en fonction de sa localisation et des atouts de la maison.
Rencontrez d'autres hébergeurs qui ont ouvert ce type de gîtes pour profiter de leur expérience.
A noter : selon l'association des Gîtes de France le prix moyen de location d'un gîte (haute et basse saisons confondues) pour une semaine et pour 4 personnes était de 443,90€ en 2014. Mais il existe d'importantes disparités d'une région à l'autre.
Par conséquent, pour évaluer ce que votre gîte peut vous rapporter, renseignez-vous auprès du comité départemental (CDT) ou régional (CRT) du tourisme.
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2- Evaluez l'investissement initial
Les vieilles maisons inconfortables ne sont guère appréciées des touristes... Pour répondre aux attentes d'une clientèle toujours plus exigeante, vous devrez probablement réaliser des travaux avant d'ouvrir un gîte.
Prévoyez un budget travaux en vue d'assurer à vos futurs clients un minimum de confort : des sanitaires complets et une cuisine complètement équipée.
Si vous envisagez de rénover entièrement le bien, veillez à le faire avec goût et authenticité. C'est un excellent moyen d'attirer du monde tout en valorisant votre patrimoine à long terme.
Un permis de construire ou une déclaration préalable de travaux peuvent alors être nécessaires.
A noter : selon une étude réalisée en 2015 pour le compte des Gîtes de France le coût moyen de création d'un gîte s'élève à 91.206€ et celui d'une maison d'hôtes à 75.917€.
3- Renseignez-vous sur les aides possibles
Comme nous vous l'indiquions plus haut, ouvrir un gîte nécessite un certain investissement initial.
Heureusement, il est possible de bénéficier de différentes subventions et d'aides au titre de la rénovation du patrimoine.
Ces aides peuvent vous être octroyées par le conseil départemental, le conseil régional, par l'État ou même par l'Union européenne (Fonds européen de développement régional, Fonds européen agricole pour le financement rural ou Faeder).
Là encore, renseignez-vous sur les conditions à remplir auprès du comité départemental (CDT) ou régional (CRT) du tourisme.
A noter : ces aides ne sont octroyées qu'une fois les travaux terminés ! Ce type de projet nécessite donc de disposer préalablement d'un certain budget.
4- Faites les démarches nécessaires
Afin d'ouvrir un gîte et pouvoir le louer, vous devez d'abord le déclarer en mairie (dans la commune où le gîte est implanté) à l'aide du formulaire Cerfa n° 14004*02.
Ensuite, pour chaque location, vous devez établir un contrat écrit, avec descriptif des lieux, prix, conditions de paiement et d'annulation, nombre maximum d'occupants, montant prévisionnel de la taxe de séjour…).
Enfin, il est vivement recommandé, en tant que propriétaire bailleur, de souscrire une assurance location saisonnière qui couvrira tous les éventuels sinistres.
A noter : toute mise en location d'un gîte doit aussi être déclarée auprès du centre de formalités des entreprises (CFE). Vous recevrez alors un numéro de Siret et vos bénéfices seront soumis à l'impôt et aux prélèvements sociaux. Si vous exercez cette activité à titre non professionnel, vos formalités déclaratives et fiscales seront allégées. Il peut néanmoins être utile de suivre une formation spécifique avant de lancer son projet.
5- Visez un label qualité ou environnemental
Ouvrir un gîte ne suffit pas. Encore faut-il qu'il soit rentable...
Pour attirer plus de clients, vous pouvez demander un classement de 1 à 5 étoiles auprès d'Atout France ou une labellisation auprès des Gîtes de France ou du réseau Clévacances.
Si vous avez la fibre écoresponsable et que vous ciblez une clientèle sensible à la protection de l'environnement, prévoyez un surcoût de 30 à 40% pour les travaux d'économies d'énergie.
Vous pourrez ensuite solliciter l'Ecolabel européen ou d'autres labels environnementaux comme Ecogîte, La Clef Verte ou Gîte Panda (délivré par le WWF).